
La Chine introduit l’intelligence artificielle à l’école : une révolution que la France ne peut pas ignorer
Récemment, la Chine a franchi un cap symbolique et stratégique : l’intelligence artificielle est désormais inscrite au programme scolaire. Pas comme une option marginale, mais comme un enseignement à part entière, pensé pour devenir aussi fondamental que les mathématiques ou la lecture. Cela peut sembler lointain, ou même précipité. Mais à y regarder de plus près, cette décision soulève une question cruciale pour nos sociétés : quelle place souhaitons-nous donner à la compréhension du monde numérique dans l’éducation de nos enfants ?
Apprendre à coder n’est pas s’éloigner de la culture, c’est l’enrichir
Un malentendu persistant veut que l’apprentissage du code soit en opposition avec les savoirs dits traditionnels. On oppose souvent les écrans à la lecture, les algorithmes à la littérature, le langage informatique à la langue française.
Pourtant, les données contredisent cette perception : les jeunes qui s’initient à la programmation développent souvent de meilleures compétences logiques, linguistiques et organisationnelles. Ils apprennent à formuler une idée, à la structurer, à anticiper les erreurs et à les corriger. Ce sont là des compétences transversales, utiles bien au-delà du numérique.
"La programmation apprend aux jeunes à penser de manière structurée. C’est une grammaire de la logique." – Cynthia Solomon, pionnière de l’informatique éducative
L’école ne doit pas seulement transmettre le passé, mais préparer l’avenir
La mission de l’école est double : transmettre les savoirs fondamentaux et préparer à la société de demain. Or, cette société est déjà traversée – et parfois même gouvernée – par les technologies de l’information.
Les entreprises, les administrations, les hôpitaux, les services publics, tous évoluent dans un monde où l’intelligence artificielle, la donnée et les systèmes automatisés deviennent la norme.
Il ne s’agit donc pas d’un luxe ou d’un gadget éducatif, mais d’un enjeu d’équité et d’anticipation : ne pas offrir ces clés à nos enfants reviendrait à les exposer à une forme d’analphabétisme moderne.
Ce n’est pas une opinion, c’est une réalité technologique
On peut bien sûr avoir des préférences ou des sensibilités différentes face aux technologies. On peut souhaiter limiter l’usage des écrans, préserver le lien humain, protéger l’attention. Ce sont des débats légitimes.
Mais une chose est certaine : la transformation numérique ne dépend pas de nos opinions. Elle est là, elle progresse, elle façonne déjà le monde du travail et les équilibres géopolitiques.
"L’IA est en passe de devenir l’électricité de demain. Elle alimente déjà tout, souvent sans qu’on ne le voie." – Kai-Fu Lee, ancien président de Google Chine
Et dans cette transformation, le retard ne sera pas neutre.
Un risque d’écart technologique irréversible
Nous entrons dans une ère où l’intelligence artificielle est aussi stratégique que l’énergie ou l’alimentation. Les nations qui maîtrisent ces outils prennent une longueur d’avance, non seulement sur le plan économique, mais aussi en matière de souveraineté, d’influence et de sécurité.
Dans ce contexte, l’éducation ne peut rester à l’écart. Refuser à une génération l’accès à ces savoirs, c’est l’exposer à une forme d’exclusion future, face à des outils qu’elle ne saura ni comprendre ni critiquer, ni transformer.
Une pédagogie humaniste, intergénérationnelle et accessible
Chez KidnKod, nous avons fait le choix d’un modèle hybride, fondé sur :
- la transmission intergénérationnelle (des ingénieurs formant des jeunes dans une posture de mentorat),
- des outils libres et open source, conçus pour être compris, adaptés, détournés,
- un souci constant de respecter les rythmes et les sensibilités des enfants.
Nous croyons que le code, comme la lecture ou les mathématiques, peut être enseigné avec douceur, intelligence et exigence. Non pas comme une finalité, mais comme un langage de plus pour décrypter et façonner le monde.
Et maintenant ?
Intégrer l’IA et le code à l’école, ce n’est pas choisir les machines contre l’humain. C’est préparer les jeunes à rester pleinement humains dans un monde façonné par les machines.
Ce n’est pas fuir les fondamentaux, c’est les réinventer à la lumière de notre époque.
Et surtout, ce n’est pas une option. C’est une responsabilité collective.
Parents, professeurs : et si c’était le moment d’agir ?
Offrez à vos enfants les clés du monde numérique. Nos cours annuels et stages vacances sont pensés pour les 7-17 ans, encadrés par des ingénieurs et des pédagogues.